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10 jours au Burundi

10 jours au Burundi
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10 jours au Burundi
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22 février 2007

Jour 11. avant jour 12...un jour...bientôt...c'est décidé

au_revoir

Il fait beau, il fait chaud...et nous devons préparer nos bagages. Nous sommes tristes à l'idée de quitter nos nouveaux amis dont la liste s'est allongée quotidiennement au fil des rencontres. Le stop traditionnel à JRS pour commencer la journée, le direct Jerico, tout va bien du côté du téléphone, il nous faut ensuite dire au revoir à l'équipe, à celles et ceux qui nous ont aidés durant notre séjour. La poignée de main voire l'accolade sont plutôt de rigueur avec les Burundais(es), les 3 bises entre bazoungous. Cette dernière matinée est un pélérinage, Romann prend son croissant café noir au Tropicana net café, July et Emilie nous y rejoignent, l'heure tourne, plus que 2 heures avant de prendre la route de l'aéroport......Shopping...en 4ème vitesse. Artisanat et café du Burundi principalement.

Les dernières impressions d'Emilie sont enregistrées sur le trajet, nous parlons de son aisance au volant, de son adaptation à la vie africaine, sa passion pour le projet développé à Buterere et d'une possible suite au Burundi. Pascal est également présent pour nous......

derniere___4

....suite du dernier article et remerciements à venir très bientôt.

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22 février 2007

Jour 10. Ruyigi, Maggy, les reptiles et le Belvédère

Villa VIP à Ruyigi, chambre n°2, réveil à 7 heures. Maggy nous a conviés à la rejoindre dès 8 heures. Nous allumons quand même la télé, pour une fois que nous avons TV5. Les titres : « Attentat dans un train en Inde... Ségolène Royal en campagne face à 100 français ». Les Burundais suivent de près la campagne présidentielle française, ce serait le comble si nous ne nous y intéressions pas.

Le petit déj pris, nous frappons à la porte de Maggy, pile à l'heure. Nous n'avons pas de mal à la convaincre d'enregistrer notre sujet en découvrant avec elle le site et ses installations. « Suivez le Guide à Ruyimaggy »

Avec Emilie et July, nous prenons place dans le 4X4 rutilant neuf de la chef, offert par Jacky Icks. (pardon si on écorche l'orthographe du pilote belge) Tous les matins, Maggy fait le tour des structures et rencontre son équipe. (près de 200 permanents) Le même franc-parler avec tous, de l'homme de la rue aux présidents, entre éclats de rire et fermeté.

Nous nous dirigeons vers le chantier du nouvel hôpital, inauguration prévue fin juillet 2007. La mortalité infantile est de 20% au Burundi. Plutôt que d'avoir à recueillir de futurs orphelins, il permettra aux mamans d'accoucher dans de bonnes conditions.

Construit sur les terres familiales de Maggy, c'est l'occasion d'évoquer son histoire personnelle. Comment Ruyigi se développe au service des enfants et familles. Plus de 10000 « anges » sont probablement passés par ici, mais pas question de faire d'eux des assistés. Maggy ne supporte pas de voir tous ces gens qui viennent à la distribution du maïs alors qu'ils devraient le cultiver sur ces terres fertiles.

Il faut aussi évoquer ce mois d'octobre 1993, lorsqu'elle a assisté impuissante au massacre de 75 personnes. Un souvenir qui la hanterait, dit elle, si elle n'était pas profondément croyante.

Difficile de ne pas être touché, impressionné et motivé au contact de cette ex-institutrice dont l'action a été maintes fois primée dans le monde entier. On lui reproche parfois de faire cavalier seul, on s'étonne aussi du bien fondé de la construction d'une piscine ou d'une salle de cinéma alors qu'il y a d'autres besoins à priori plus importants. Maggy laisse dire et agit ; la critique est souvent facile...

10h30, dernières photos près de la piscine, nous quittons Maggy décorée de l'ordre de Radio Jerico (voir album photo suite). Plus de 150 km pour rentrer à Buja, estimation de notre chauffeur...4 heures de route....même s'il nous assure que nous arriverons « bientôt ». July ne manque pas d'humour...

Romann est à la recherche d'un drapeau du Burundi, nous tentons le coup à Gitega, 2ème ville du pays, July y a passé une partie de son enfance mais même avec son aide...le drapeau ne flotte pas sur la 4X4 Benz.

Stop suivant : Dans une station service en construction sur la route de Buja, ont été brulés 25 personnes en octobre 1993, deux jours avant le massacre de Ruyigi. « Plus jamais ça », le mémorial. (voir album photo suite). July nous raconte la mort atroce de l'un de ses amis d'enfance...Poignant... Toutes les familles Burundaises ont été touchées de loin ou plus directement pendant la guerre.

Nous abordons sous une belle et forte pluie de mousson la descente vers la capitale, un autre rendez vous nous attend, Patrice Faye, le « papa » de Gustave.

Faut il encore présenter Gustave, le crocodile mangeur d'hommes.... « Les dents du Lac Tanganyika ». Patrice est lyonnais, l'Afrique a peu de secrets pour lui. Il nous reçoit chez lui où il nous présente ses colocataires, serpents, vipères et crocodiles. Nous sommes impressionnés par l'attaque de 3 cobras qui nous mordraient allègrement si le grillage ne les arrêtait dans leur lancée. Nous enregistrons même le souffle d'intimidation d'un python, une découverte pour nous.

Nous savons désormais que Gustave est un monstre de plus de 6 mètres de long, pesant sûrement plus d'une tonne, qui ne refuse pas un gigot d'hippopotame ou un humain passant par là, qu'il peut tuer juste pour le fun.

L'aventure c'est l'aventure, Patrice en est un bel exemple, il nous invite à une marche de 5 jours dans l'un des parcs du pays, dommage, nous rentrons demain. Autre volet de ses activités, le théâtre, il est devenu le roi du boulevard avec sa compagnie et les pièces dont il est l'auteur font le tour du pays. Ses actions sont multiples et variées et touchent même l'humanitaire. Encore une belle rencontre à notre actif.....ce sera la dernière du séjour.

18 heures, cap vers notre 3e QG, surclassé n°2, cette fois la promotion est effective, nous avons rendez vous avec Maurice, pour la remise d'un DVD sur les tambourinaires auquel il a participé, Vincent Munié le réalisateur de ce documentaire diffusé par ARTE nous l'a confié ...et nous apprenons au Cercle Nautique qu'il est aussi le réalisateur du film sur Gustave avec Patrice Faye...comme quoi tout est lié ici et Buja est un petit monde.

Un dernier dîner, ce sera à nouveau le Belvédère, en compagnie de nos amis en iiiiiii : Emilie, July et...Pascal...i. Ca sent la fin...snif..snif...(une dernière brochette pour Romann et d'excellentes lasagnes au légumes pour Thierry...le tout arrosé d'Amstel locale, jamais très loin pendant notre périple (à consommer avec modération...of course)).

Nous avons du mal à réaliser que demain nous décollons pour Charles De Gaulle...

Romann et Thierry, qui s'apprêtent à passer leur dernière nuit au Burundi.

21 février 2007

Jour 9. On the road to Ruyigi.

Lundi, nous ne sommes plus en week-end, il nous reste tellement à explorer, tellement de parcours humains étonnants à découvrir. Nous allons enfin quitter Bujumbara, après quelques escapades le long du lac le plus long, nous allons enfin entrer dans les terres, de colline en colline, rouler vers l’est, vers Ruyigi, le pays de Maggy, la burundaise la plus connue au monde. Ce matin, nous avons deux rendez-vous à Buja. L’un est confirmé, l’autre pas. Après l’étape obligée à JRS pour le direct radio….pas de friture sur la ligne…juste quelques petits problèmes techniques…en studio à Metz....surprise surprise.

A 10H30, nous avons rendez vous avec Pascal, notre guide à Kamenge. Nous avons décidé de parcourir le grand marché de Buja, micro à la main, passant des fruits et légumes, aux viandes et poissons. Tout est frais et de qualité, nous sommes impressionnés par la taille du capitaine, un bon mètre, ce poisson servi dans les restaurants français. Beaucoup de monde, on intrigue un peu avec nos micros, mais nous pouvons circuler sans problème au milieu de la foule. Romann trouve quand même que la viande sent un peu fort mais je peux lui proposer la visite d’autres marchés dans le monde, où sur les étals, les morceaux de viande sont décorés de mouches. Avant de partir, nous cherchons une casquette « I love Burundi ». Bingo, elle est rouge et coûte 3000 francs.(3$), nous jouerons même à la loterie nationale...perdu.

Nous nous étions souciés ce matin de notre possible rendez-vous avec l'auteur(e) du premier « Petit Futé » Burundi, rendez vous est pris à midi trente. Le guide est riche et passionnant, Christine Deslaurier l'est tout autant, spécialiste de l’histoire africaine et de ce pays. Elle connaît pratiquement chacune des 2900 collines qui le composent…en plus elle est sympa. Un « hambourger » plus tard, si si…on en mange aussi au Burundi mais sans Mac (pardon René...private joke), et avec quelques dollars de plus changés au marché noir, nous rejoignons Emilie et July (Djouli), qui a accepté de nous conduire en 4X4 Merco des années septante vers Maggy. Près de 4 heures de route, à travers les collines, "chi va piano vassano".

Nous découvrons enfin le Burundi vert de l'intérieur. Impréssionnés par les cyclistes plus que téméraires accrochés à l'arrière des camions, en amazone en montée, et sprintant en descente...leurs vélos surchargés de marchandises. Vraiment dangereux, « le salaire de la peur » à bicyclette. Les vallées se succèdent, plus belles les unes que les autres. (voir album photos suite). Le soleil rasant y contribue, nous avons même droit à un superbe arc en ciel. Arrivée de nuit à « La Cité des Anges » chez Maggy qui nous accueille avec un franc sourire, beaucoup d'humour et un verre de bienvenue. Un vrai personnage. Romann trouve qu'elle ressemble à Whoopi Goldberg (voir album photo suite) ; pas faux.. Nous sommes, nous l'apprenons face à la « nouvelle » Maggy, pantalon de toile et chemise en jean, finis les pagnes et boubous. La guest house « Frieden » affiche complet, tant pis, nous logerons dans la villa VIP, comme les ambassadeurs, prince(esses) et ministres...après tout... « Nous le valons bien ». Nous levons les yeux pendant notre courte marche vers le restaurant, c'est l'un des plus beaux ciels étoilés qu'il nous a été donné de voir. Pour compléter notre information, après le dîner (brochettes de saucisses-frites-bananes frites-sauce mayo-petits pois-bières), nous décidons de regarder un document sur « Le cinéma des anges ». Ca étonne parfois par ici, une piscine et un cinéma à Ruyigi. On commence à entrevoir l'aura de Maggy et l'ampleur de ses réalisations tout en sentant le poids des paupières...En gros, on est naze, 22h30 pour la première, 23h pour le second....plus tard pour les deux derniers....

we'll be back tomorrow. Romann et Thierry depuis le Burundi.

19 février 2007

Jour 8: saga resha, coup de soleil et mukeke

C'est dimanche. Notre deuxième dimanche au Burundi même si le premier, jour d'arrivée, était une prise de contact avec ce pays en mi-journée. Après une courte nuit comme d'hab, nous nous levons tôt afin de profiter au maximum de cette belle journée, le soleil a décidé de briller. Nous avons vérifié l'itinéraire, la gare des bus pour le sud se trouve dans le quartier de Kinindo. Premier «lift » de la journée sur le boulevard du 28 novembre, relatif au coup d'état de 1966 ; Alberto, de la filière espagnole de JRS, nous rapproche du centre, le dimanche matin la circulation est plutôt calme à Buja, il y a davantage de groupes de joggers que de voitures.

Un taxi pour rejoindre la gare des bus vers le sud et nous voilà entassés à une vingtaine dans un minibus où l'on caserait moins de 10 personnes dans d'autres pays. L'ambiance est chaleureuse, nous roulons vers le sud, arrêtés régulièrement lors des montées et descentes de passagers mais aussi pour les contrôles, pas moins de 5 pour 50km, notre sécurité est assurée avec en prime les sourires des policiers qui engagent parfois la conversation avec les bazoungous que nous sommes. 80 minutes plus tard, nous voilà sur le petit chemin qui mène au Castel, Resha plage. Tiens...une « drache », on se croirait en Belgique, cette mousson débutante serait elle l'une des conséquences de la colonisation belge? 5 minutes d'une pluie dense avant de voir apparaître le Castel Mauss. Une demeure d'un style inattendu ici avec une fresque égyptienne au dessus de la porte d'entrée. (voir album photos). Albert Mauss était un prêtre belge défroqué qui a construit son castel dans les années 50 avec une vue imprenable sur la plage. Ce «château » fut aussi sa dernière demeure, Albert s'y suicidera en 1961, conséquence de démêlés politico-judiciaires. Du bâtiment principal, il nous reste à descendre les quelques marches vers la plage...la plus belle sur les bords du lac Tanganyika jusqu'à présent ; vision paradisiaque, eau claire à température idéale. Personne sur le sable et aucune construction à l'horizon.(voir album photos).

Fin de matinée rime avec faim tout court, nous passons commande d'un mukeke, poisson du lac, grillé et servi à la plage en moins de...10 minutes, un exploit ici...De toute façon nous avons le temps, ce dimanche étant notre seconde journée farniente. Le soleil donne...Patrick responsable du restaurant de la plage nous raconte l'histoire du site, les reflets sur le lac nous font des clins d'oeil...la baignade nous attend et nous souhaitons parfaire notre bronzage écrevisse. Contrat rempli malgré la protection indice 25. Une petite sieste réparatrice sur le sable plus tard, tentative pour approcher la pseudo tombe d'Albert Mauss, ce belge qui serait enterré à quelques mètres de son castel. C'est vraiment une construction insolite avec son phare. Nous décidons d'en effectuer l'ascension... plutôt abrupte. Les personnes sujettes au vertige sont priées de rester en bas....mais de là-haut le monde est encore plus beau...le lac, la plage, la végétation verte et dense s'offrent à notre regard. Pour le retour nous cherchons un nouveau « lift », un médecin nous offre deux places dans son 4X4 en fort sympathique compagnie. Petite leçon de Kirundi, langue locale n°1 sur le trajet retour.

Soirée au Cercle Nautique, notre 3e QG qui risque fort de remonter au classement. Bonne cuisine, nous goûtons un plat typique congolais, verrrrry hot...verrrrrry spicy. Cuit et servi dans une feuille de banane avec poisson, riz, légumes, gingembre et autres épices. Exquis.(voir album photos) mais bouche en feu. Le chanteur du cercle passe des « copains d'abord » aux « neiges du Kilimandjaro » Les vraies sont à 2000 km tout au plus (s'il y en a encore). De nouvelles rencontres étonnantes se préparent, Patrice le lyonnais, père spirituel de Gustave le crocodile du lac et Roland, qui a quitté la France pour un séjour de 3 semaines au Rwanda début 80, et n'est jamais retourné en Europe jusqu'à aujourd'hui. Ce soir on finit tôt, une dernière bière peut-être....demain sera déjà notre avant dernier full day au Burundi.

Romann et Thierry, rouges et bien cuits, depuis le Burundi.

18 février 2007

Jour 7. Piscine, parc animalier, concert et brochette.

Le compte rendu sera bref, il est déjà 1h30 du mat au moment de la première ligne. Ce matin, grasse mat. Pour cause de travaux communautaires. La vie de la capitale ne débutera qu'à 10 heures. Les habitants sont invités à apporter leur contribution à la propreté de la ville de 8h à 10h. Chaque burundais est censé balayer devant sa porte et nettoyer son quartier. Les bus, pour notre nouvelle destination prévue, après annulation du week-end au Rwanda, le sud du pays, ne rouleront qu'en milieu de matinée. L'occasion d'un enregistrement avec Philippe, le journaliste du Républicain Lorrain, heureux et ému d'être de retour dans ce pays qui l'a tant marqué. Arrivés au centre ville, nous cherchons notre bus....sans succès...Il est déjà tard, d'autant que si nous voulons pouvoir rentrer à Buja, il faut arriver avant 17h.

Notre journée sud est réduite à une peau de chagrin..donc... nouveau changement de programme, ce sera la piscine de l'Hotel Club du Lac Tanganyika à 10 minutes du centre ville. Baignade et farniente, pour la première fois depuis près d'une semaine, on y a droit...si si... (voir album photos). Nous avons de la chance, une troupe de tambourinaires joue à l'hôtel pour le départ d'un universitaire. Musique, chants et danse, quelle ambiance sous le soleil exactement...avec quelques nuages tout de même. C'est le début de la saison de pluies mais la température flirte avec les 30 degrés. Un coup de soleil plus tard, nous décidons d'être de vrais touristes et de visiter le Musée Vivant. Prise de contact avec Gilles et Lacoste, les crocodiles qui se délectent de cochons d'Inde vivants, cadeaux des visiteurs au prix de 2 dollars. Animation garantie. Ames sensibles s'abstenir.

A deux pas de là, nous retrouvons notre Cercle Nautique pour un enregistrement avec Jérémie, le chanteur, auteur-compositeur interprète, musicien, directeur artistique et technique du studio Ménya Média, stakhanoviste de la musique et vraiment très sympa. (voir album photos). Sybille, chanteuse vedette, rencontrée Jour 5, nous emmène boire un verre au cabaret « La Pyrogue ». Ne nous méprenons pas, au Burundi, le cabaret est en fait un café- concert. La musique y est de qualité, mais forte, la discussion impossible. La fatigue se fait sentir, Jean-Luc1, notre ami belge directeur du QG3, nous ramène après quelques détours en ville Et si on mangeait...Ce sera une brochette à deux pas de la maison...qui se mérite vu le temps d'attente...une heure...normal ici paraît il...Une nouvelle bière nous aide à patienter. 2 heures du mat, nous mettons un point final au compte rendu du jour. Bonne nuit.

Romann et Thierry, les Bazoungou de Moselle au Burundi.

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18 février 2007

Jour 6. Santé, tourisme, belvedere et dancin'

Nous avons pris le rythme, départ chaque matin en taxi pour le Tropicana en plein centre de Buja, café croissant dans une salle, internet dans l'autre, défense d'apporter son café dans la salle des ordinateurs. Romann charge la nouvelle page sur le blog et sélectionne les deux photos quotidiennes. Une bonne chose de faite...Re taxi vers JRS. Plantade pour le direct téléphone avec Jerico. Un premier contact, la ligne ronfle...deuxième contact, Jean Louis, en studio à Metz, ne nous entend pas. Trop tard, ce sera peut être pour lundi prochain.

10 heures du mat. Ce matin nous enregistrons des sujets pour « Parcours Santé ». Benoît, responsable du projet SIDA de JRS, a réuni 3 intervenants. Nous devons mettre en boîte 20 minutes, ce sera 1H20...le thème est vaste. Si la tri-thérapie est aujourd'hui accessible ici, d'autres problèmes demeurent, dont la question du dépistage surtout pour les hommes.  Les mentalités changent doucement ; abstinence ou préservatif, that's the question. (voir album photos)

Déjeuner dans un resto typique...fried rice & noodles dans un chinois. Puis nous rejoignons le Cercle Nautique, notre 3e QG, qui devient une étape quotidienne incontournable. Romann passe le début de l'après midi en studio avec Eddy et Jérémie pour collecter les musiques des futures émissions.(voir album photos). Thierry rencontre Léonce, réalisateur du seul long métrage cinéma tourné à ce jour au Burundi. Nous en profitons aussi pour enregistrer le témoignage de Jean-Luc 2, miraculé du conflit en 1995, après qu'on lui a tiré une balle dans la tête à bout portant. Difficile de garder un ton léger.

Un taxi nous ramène à JRS pour le rendez-vous avec Théophile, nous restons dans le thème SIDA, séropositif depuis plus de 10 ans. Nous évoquons les mentalités et cultures africaines qui compliquent les choses dans le traitement de la maladie.

Une douche rapide, on se change pour être un peu plus « chic » avant de rejoindre le Centre Culturel Français pour la présentation officielle du Petit Futé Burundi. Premier guide touristique en langue française depuis la guerre. Une conférence passionnante de l'auteur, Christine Deslaurier, l'universitaire bordelaise spécialiste de l'histoire africaine et du Burundi chargée de la rédaction. Nous espérons la revoir en  tête à tête radio lundi matin. 2 ministres sont présents, celui de l'éducation et Madame La Ministrede l'aménagement du territoire, du tourisme et de l'environnement. Objectif, recueillir sa réaction en bravant le protocole. La rencontre se fera fugitivement, au moment du départ, alors qu'elle est déjà assise dans son 4X4 de fonction grâce au directeur du Novotel rencontré la veille. 1Mn20...chrono en main....Mais nous épinglons une ministre à notre palmarès  burundien. Après tant d'efforts, le réconfort....dîner avec les frenchies JRS expat's au Belvedère, restaurant classieux dominant la capitale. Retrouvailles avec un journaliste du Républicain Lorrain, débarqué le jour même, Philippe Creux, chef d'agence à Château-Salins qui « chaperonne » 2 étudiantes en journalisme. Il nous apprend qu'il fut volontaire pour la DCC (Délégation Catholique pour la Coopération), comme Emilie, qu'il a passé plus de 2 années dans ce pays, de 1990 à 93 et que ces années l'ont marqué à jamais. Sa mission à l'époque, préparer la couverture médiatique de la visite de JP2, le pape himself, dans ce pays. Sacrés premiers pas  pour un journaliste débutant.

Quelques bières et lapin à la bière brune, préparé par un cuisinier belge, plus tard, nous nous retrouvons pour un  dernier verre chez Nicolas, chargé du plaidoyer à JRS. 2 heures du mat...Thierry le sage se couche, Romann l'électron libre souhaite vivre l'expérience d'une discothèque « collé collé », "l'Archipel". Pour les détails, composez le 06 83 86 .. .. , En allant se coucher, il croise Tony, le patron de JRS à Buja qui se lève...

Romann, fatigué et Thierry pas forcément beaucoup plus en forme depuis la villa d'Emilie.

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16 février 2007

Jour 5. Congo, Sybille et Jean LucX2!

Une journée bien remplie, des rencontres que nous n'oublierons jamais. Au micro et hors micro.

C'était programmé depuis notre arrivée, ce jeudi était consacré à la visite du centre d'accueil pour enfants soldats à Uvira en République Démocratique du Congo. Après quelques péripéties de visa burundais, le notre n'était valable que 3 jours avec une seule entrée, il nous le fallait avec entrées multiples.... merci à Chantal de JRS pour les démarches fructueuses.

Nous voilà on the road avec Emilie vers 9 heures pour le Congo, première partie du trajet en taxi (paysages superbes, c'est une Afrique verte)  puis la frontière et les formalités passées (voir album photo), le véhicule de JRS Uvira , conduit par Prosper le chauffeur expert, nous emmène jusqu'au centre d'accueil pour enfants soldats démobilisés. Créé en 2006, 15 enfants sont recueillis en ce moment, leur nombre varie y passant 3 mois en moyenne. Il y aurait eu jusqu'à 30 000 enfants soldats au Congo. Il en resterait 20 000 dans les forêts. Une bienvenue en chanson tout spécialement pour nous, inattendue dans ce cadre là, puis la visite  commence ; dortoirs, infrastructures, emploi du temps, salles de classe...Jérôme, le chef du centre nous montre tout. Nous décidons de faire les enregistrements avant le déjeuner. L'histoire des enfants soldats en 20 minutes... Nous demandons à rencontrer l'un d'entre eux s'il accepte de nous raconter son histoire avec l'aide d'un éducateur traducteur. Sango a 15 ans, 5 années d'armée de 10 à 15 ans. Un récit raconté sans fuir les questions même lorsque nous lui demandons s'il a tué. Aujourd'hui Sango est hanté par ses souvenirs même s'il rêve d'être coiffeur pour dames. Nous n'oublierons jamais cet adolescent calme et souriant.

Déjeuner. Le menu du centre. Nous n'avions pas encore goûté le Bugali, ou Ubufu ou fufu, une pâte de manioc ou de maïs, ressemblant à une pâte à pain non cuite. Chacun prend une petite boule dans la main, la malaxe, la façonne et sauce. Elle est avalée, parfois même gobée. Accompagné de Mukeke, l'un des poissons du Lac Tanganyika (Ziwa Tanganyika en swahili). Pour nous faire plaisir, Jérôme nous a donné les meilleurs morceaux...la tête...nous sommes censés tout manger même les yeux !!! Mon oeil...si si j'vous jure ! En fait on donne plutôt la queue aux femmes  (no comment)  et aux enfants.  Car toute l'intelligence est concentrée dans la tête.

Petite sieste pour Emilie et Thierry tandis que Romann discute sous un arbre. La température est idéale et l'ambiance vraiment chaleureuse. Nous décidons de repartir assez tôt, bien nous a pris, notre mini-bus à 10 passagers ayant été contrôlé, fouillé et retardé.

Retour au QG n°3, le centre nautique.(après la maison d'Emilie et le centre JRS Buja). Nous avons rendez vous avec Sybille, jeune chanteuse, star locale, également coordinatrice au studio d'enregistrement, Ménya Média, elle nous  raconte son histoire et chante rien que pour nous, en terrasse, accompagnée par les cigales et les grenouilles. Nous avons été impressionnés par son enthousiasme (voir album photo).

Dîner avec les Jean-Luc belges, patrons du centre et du studio qui, dès les brochettes frites mayo avalées, nous raconteront eux aussi leur aventure burundienne. L'histoire de Jean-Luc, le bruxellois, aveugle à la suite d'une balle dans la tête pendant les évènements des années 90 nous laisse sans voix et sa rééducation force l'admiration.

Nous ne nous attarderons pas ici sur nos interrogations pour notre week-end prévu au Rwanda. Comment s'y rendre? Quand?

On nous dit que les français y sont mal reçus parce qu'impliqués dans le génocide.Va-t-on nous ralentir à la frontière? Les horaires des bus ne sont pas pratiques, l'avion cher....nous n'avons pas encore, à l'heure de la rédaction, trouvé la solution idéale. Une heureuse rencontre en début de soirée, le patron du Novotel Kigali, nous sommes invités à dîner dimanche soir au Rwanda.

Demain le jour se lèvera sur Bujumbura...L'occasion d'un nouveau contre la montre.. On nous dit pourtant de ne pas stresser en Afrique...

Romann et Thierry,

Les monucs. (les blancs au Congo, ainsi appelés pour une histoire d'inscription en lien avec les forces de l'ONU)...(On avait d'abord compris Monique)...(c'est un peu compliqué à expliquer à cette heure ci...bientôt minuit au Burundi)

15 février 2007

Jour 4. Bateau, Mama Solo et Saint Valentin

Autant le dire tout de suite...ce sera court...non pas parce que c'est la St Valentin et qu'on nous attend...mais parce que nous sommes en panne...d'inspiration...NON...mais de courant....Je ne trouve même pas les points d'exclamation !!!!! ah si...mais grâce à la lampe tempête.

La St Valentin, une fête très suivie et médiatisée ici, on porte une tenue stendahlienne et non stalinienne...le rouge et le noir sont de rigueur.

Cette journée aura débuté sur le lac Tanganyika, par une ballade en bateau avec « Djouli » Rendez vous à 11h30 au Cercle Nautique. Avant de faire ses études à Amiens, il a grandi au Burundi bien que sa maman soit indienne et son papa Tanzanien. Il a décidé de rentrer au pays à la fin de son cursus universitaire et depuis huit mois vit une dolce vita burundienne.

Le déjeuner, on le ne zappe pas, nous avons faim. Mama Solo est une table courue dans un quartier populaire de la capitale. Non elle n'est pas d'origine congolaise comme l'affirme à tort le tout nouveau premier Petit Futé, mais malienne. C'était bon.... riz, viande, poisson, haricots. Le menu est traditionnel mais bien préparé.

Pascal, un ami d'Emilie, nous a fait passer l'après midi dans son quartier de Kamenge, au nord de Bujumbura. Nous avons pris le bus et quelques kilomètres plus tard, arpenté le secteur où ont débuté les combats en 1993. Un conflit absurde que cette guerre Utu /Tutsi héritée du colonialisme. Au final plus d'un million de morts entre le Rwanda et le Burundi. Si la nouvelle génération pense comme Pascal, la paix est revenue pour longtemps. Toute sa famille a été déplacée au Congo pendant la guerre et leur maison complètement détruite et pillée. Son père vient à peine d'emménager dans une nouvelle maison à l'emplacement même de l'ancienne.

Retour en minibus pour le pot de départ de Violaine, coloc et collègue d'Emilie, nous la croisons depuis notre arrivée mais n'avons appris que ce soir qu'elle a travaillé à Luxembourg et fait une partie de ses études à Metz....le monde est petit quand même....

Et cette soirée de la St Valentin nous demanderez vous ?  Salsa et « pizza amoureuse » au Cercle Nautique qui devient notre QG. 

Départ demain matin pour le Congo à la découverte d'un centre d'accueil pour les ex enfants soldats.

Minuit trente, bonne nuit de la St Valentin.

Romann et Thierry.....toujours dans le noir...la panne d'électricité se prolonge....vivent les batteries de PC chargées....

PS: c'est promis demain vous aurez droit a de nouvelles photos.

14 février 2007

Jour 3.Tambours, Batwas et brochettes

Ca s'est passé un « mâârdi » au Burundi... Notre troisième journée. Nous commençons à nous acclimater au rythme de vie, à l'environnement, à la banane frite et...à la bière. Les bonnes résolutions de certains.... « Je ne boirai que de l'eau au Burundi »...sont sérieusement menacées...L'héritage des colonialismes belge et allemand ....c'est le goût pour la bière ou plutôt...les bières locales brassées dans la capitale... Première entreprise de la région... N'oublions pas les sodas.  Dans un pays qui fut colonisé...restent les boissons colanisées.

Constat d'échec pour commencer la journée, impossible d'envoyer le compte-rendu de la veille..Romann s'arrache les cheveux qu'il a bien longs par rapport aux Burundais. Le moment d'énervement passé, il faudra bien un café croissant dans un cyber café plutôt sympa avec ses charmantes serveuses...une ultime tentative d'envoyer le mail du jour qui n'aura pas abouti pour autant mais c'est probablement de notre faute.

Premier rendez vous calé à 8 heures 30, nous serons en retard, avec Terence et Jean-Paul, tambourinaires (eh oui...on l'a appris et c'est pourtant logique, l'instrument c'est le tambour et le joueur...le tambourinaire.) Nous avons rendez vous près de Buterere, là où se développe le projet dirigé par Emilie. Ils sont impressionnants Jean-Paul et Terence, 16 ans ou à peine un peu plus. Nous découvrons toute l'importance du tambour dans la culture Burundaise. Quand on est tambourinaire on porte avec soi toute l'histoire et l'héritage d'un pays qui vient à peine de retrouver la paix.

Après cette belle rencontre, nous retrouvons le centre frère Antoine, Emilie est en réunion à partir de 10H30, l'occasion d'enregistrer quelques ambiances avant le déjeuner au restaurant Karibu. Romann se fait des nouveaux copains, les enfants de ce quartier défavorisé fascinés par l'appareil photo numérique (voir album photo)

Et c'est reparti pour un menu dégustation, un peu trop cuit, un peu trop froid par rapport à hier, en compagnie d'Emilie et de sa collègue Céline, à la veille de son départ en vacances vers la Tanzanie et Zanzibar. On rêve de partir avec elle...L'occasion aussi d'enregistrer un sujet avec Tony, le jésuite maltais, patron de JRS pour la région des Grands Lacs.

L'après midi va nous mener vers ceux qui sont peut-être la population la plus pauvre du pays. Longtemps marginalisés, les Batwas (voir album photo), surnommés les Pygmées du Burundi en raison de leur petite taille, vivent dans des petites maisons de terre et bambou....les briques, ils les fabriquent mais les revendent. Il faudrait leur raconter l'histoire des 3 petits cochons...Ici, on ne fait pas de constat en cas de dégât des eaux, alors leurs maisons fondent doucement. C'est la première fois depuis 3 jours que l'on côtoie la misère. Nous quitterons les Batwa en passant par la décharge en bordure du village. Emilie milite pour qu'elle disparaisse. Nous croiserons même un camion des Nations Unies qui s'en sert comme vide-ordures.

Retour à Bujumbura, il nous faut programmer la journée de demain. Ce soir, c'est décidé nous ne sortons pas en ville, menu brochettes de vache, bananes frites à la maison de la presse presque en face de chez Emilie. C'est promis, nous ne prendrons qu'une seule bière.....par personne...(72 cl quand même...il vaut mieux s'être entraîné en Bavière avant d'arriver au Burundi).

Romann et Thierry les french Bazoungou's

14 février 2007

Jour 2. Enfin sur le blog

Deuxième journée au Burundi. Lundi, bientôt 23 heures, nous pourrions ressortir de suite pour vivre les « lundis méchants » très en vogue jusqu'au petit matin. Pourquoi méchants? Parce que bière et salsa jusqu'à 6 heures peuvent rendre les débuts de semaine difficiles.... Petite correction des erreurs de la veille : Addis Abeba...et non pas Sabeba...Tanganyika..le lac..on avait oublié le y...mea culpa...Il y en avait peut-être d'autres...la fatigue du voyage. « Yambu Yambu »... « Salut Salut » en Kirundi, la langue officielle en dehors du français. Début de journée en faisant étape à JRS (Jésuit Refugee Service), le siège de l'association d'Emilie, notre guide. Le temps d'un direct téléphone avec Jean-Louis Baudoux dans Les Matinales de Jerico. Excellente liaison avec la France...on recommencera...peut-être mercredi.

Après une étape au marché central, bondé, c'est Auchan le samedi après midi, le côté cour des miracles en plus, Emilie, au volant de son super 4X4 nous conduit vers le Centre Frère Antoine à Buterere, quartier périphérique de Bujumbura, c'est là qu'elle développe son projet humanitaire. Nous découvrons les formations données en broderie et couture. La prof de broderie, Bernadette, atteinte de la polio, nous impressionne par son enthousiasme et sa passion. L'heure du déjeuner approche, le centre abrite également le restaurant Karibu, «Bienvenue » en Kiswahili, la deuxième langue parlée. Nous nous faisons servir une assiette dégustation. La cuisine est assurée par des femmes, comme toutes les activités du centre. Simple et bon. Romann tente le pili pili...il fait moins le fier après la dégustation...ça brûle...le piment... Le début de l'après midi sera consacré à la visite de jeunes en formation, ce sont pour la plupart des garçons et filles Batwa, la 3e ethnie du pays, on les assimile au Pygmées du Burundi en raison de leur petite taille. Etapes Couture, mécanique et soudure. Un achat anodin se transformera ensuite en véritable aventure...des salopettes et des lunettes de soudure pour les apprentis. Nous friserons l'émeute...c'était le bazar au marché...

L'heure du coucher de soleil approche, nous décidons de faire un « stop bière » au Cercle Nautique, sur les bords du lac, un peu plus au sud de la plage paradisiaque de la veille. De belles rencontres nous y attendent, le cercle abrite un studio d'enregistrement. Nous faisons la connaissance de Jean-Luc, le patron belge, Jérémie le musicien technicien, Saïd, le reggae man burundais...plutôt grand quand il est debout...(on en déduit qu'il n'est pas Batwa) De nombreux rendez vous sont calés avec tous ces artistes très sympathiques pour les prochains jours. Arriverons nous à les rencontrer tous? D'autant que nous avons programmé un voyage samedi-dimanche au Rwanda et lundi-mardi vers l'est du pays. Mais la perspective de bavarder avec Annick, rescapée tootsie du génocide au Rwanda et Maggie, une figure emblématique de l'humanitaire dans ce pays justifie les heures de bus et de voiture. Cette fois il est presque minuit, Emilie dort, seul le grondement du tonnerre et la pluie, c'est de saison, viennent troubler le calme Bujumburien.

Romann et Thierry, les Bazoungou* de Moselle au Burundi * les blancs

13 février 2007

Jour 2. le bug!

"Yambu Yambu"  ça veut dire "Salut Salut" dans l'une des langues parlées au Burundi

Tout le texte du 2e jour était prêt et.....Romann s'arrache les cheveux depuis une demi heure, alors qu'on est déjà en retard...pour l'envoyer...Tout va bien ici du coté d'internet mais..impossible d'ouvrir le texte que nous avons passé 45 minutes à écrire hier soir entre 23 heures et minuit....c'est rageant...

On se rattrapera demain, ce qui est certain c'est qu'hier ce fut  une belle et bonne journée, bien remplie et riche en rencontres passionnantes.

(profitez en pour aller regarder les photos dans l'album photo.)

A demain depuis Buja

Romann et Thierry

12 février 2007

Jour 1. Jambu Jambu !

Le vol ET705 d'Ethiopian Airlines dessert Addis Sabeba en un peu plus de 6h30 au départ de Roissy.. Nous décollons vers 23h ce samedi 1O février, un dîner rapide avant d'essayer  de capitaliser quelques heures de sommeil qui nous seront bien utiles à l'arrivée. Nous avons quitté Paris par temps gris... le ciel est bleu lorsque nous nous posons en Ethiopie. L'aéroport est plutôt convivial, un café s'impose, pays producteur oblige, avant de décoller pour Bujumbura. 2H20,  vol direct, déjeuner à bord. Nous discutons avec notre voisine,  Sarah, rwandaise installée à Montpellier, elle nous raconte l'origine du génocide. Nous espérons la revoir...au Rwanda.

Nous nous posons avec un peu d'avance, premières impressions....chaleur moîte, 29°, l'aéroport est dans la campagne bujumburienne, son style rappelant les habitations traditionnelles des collines.

Retrouvailles avec Emilie, la Thionvilloise de la Délégation Catholique pour la coopération en  mission pour deux ans. Premier trajet dans le 4X4 pour rejoindre notre quartier général. Tiens...dans les caniveaux, ce dimanche midi on lave les vélos et les cyclistes...en même temps. Les panneaux pub pour la bière locale côtoient ceux prônant l'abstinence, une façon de combattre le sida.

Le temps de poser les valises et nous roulons vers le mythique Lac Tanganika dont la rive Nord-Est borde Bujumbura. Une première baignade malgré le risque d'être mangé tout cru par Gustave, le crocodile lochnessien du lac. Belle plage, eau tiède, bière fraîche, on pourrait se croire sur un site bien plus touristique que dans l'un des pays les plus pauvres du monde.

C'est alors que les rythmes des tambours se font entendre, nous sommes bel et bien au Burundi pour le concert dominical des 20 tambourinaires de Kiyange à Saga plage. Impressionnant, envoutant...

Quelques pas encore sur le sable, c'est alors que Romann a une vision.....des plongeurs...que nenni...Gustave pas davantage...mais des zyppo...hippopotames en goguette à moins de 15 mètres du bord....qui pointent régulièrement la tête hors de l'eau. Une première pour Emilie...alors pour nous...vous pensez....

Il est 18 heures, le soleil se couche sur le lac Tanganika, il est temps de rentrer, un dernier verre chez Mathias, journaliste radio dont nous faisons la connaissance et qui nous présente sa petite famille. Nous mesurons le sens de l'hospitalité chez les Burundais. C'est promis, nous nous reverrons. Demain nous ferons le planning de notre séjour. Les rendez-vous s'annoncent nombreux et passionnants.

Même si nous en rêvions lors des sujets enregistrés à Metz avec Emilie, le doute demeurait quant à la concrétisation du voyage...Nous avons pendant cette première journée en Afrique de l'Est du mal à croire que nous y sommes vraiment....

25 janvier 2007

jour J-15

Ben voilà, nous y sommes; 2 reporters de Radio Jerico à Metz en partance pour un pays d'Afrique Centrale, le Burundi. Durée du vol avec Ethiopian airlines: 12 heures environ.
La mission: réaliser une série de reportages en suivant notre guide, Emilie, qui vit depuis 2 ans au Burundi, et qui officie au sein d'une organisation humanitaire.

Tout au long de ce voyage, nous livrerons nos impressions, nous raconterons nos rencontres, nos journées et soirées, le tout agrémenté de photos. Les vaccins sont faits, la trousse à pharmacie se garnit de jour en jour, au vu des recommandations des medecins, mieux vaut tout prévoir!

burundi

Tout d'abord, les chiffres clés du Burundi:

Superficie : 27.830 km2
Environnement : Relief escarpé, avec alternance de collines, de plateaux et de montagnes (Point culminant : Mont Hela 2.760 m.). Végétation de forêts et de savanes
Population : 7.550.000 habitants
Densité : 271,2 habitants / km2
Nature de l'Etat : République unitaire
Nature du régime : Présidentiel
Principales villes : Bujumbura (capitale) Gitega, Bururi, Rumonge, Ngozi
Pays voisins : République Démocratique du Congo, Rwanda, Tanzanie
Langues : Officielle : Français
Peuplement : Hutus, Tutsis, Twas

Indicateurs :
Croissance démographique : 3,0 %
Espérance de vie : 43,5
Mortalité infantile : 10,59 %
PIB : 5,200 millions de $
PIB / hab. : 708 $

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